À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle dans les conflits, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a lancé un appel pressant à la prise de conscience collective face aux effets dévastateurs des violences sexuelles, particulièrement en République démocratique du Congo.
Dans un message solennel, la directrice exécutive de l’UNFPA, Natalia KANEM, a dénoncé l’ampleur des traumatismes subis par les victimes, au-delà des blessures visibles.
«Les traumatismes physiques et psychologiques qui résultent des violences sexuelles en temps de conflit endommagent la vie des victimes et s’étendent à des familles et des communautés entières, avec des répercussions qui se répercutent sur plusieurs générations», a-t-elle déclaré.
Depuis plusieurs décennies, la RDC est tristement marquée par l’utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre, particulièrement dans les zones de conflit de l’Est du pays. Femmes, enfants, mais aussi hommes, sont victimes d’agressions brutales qui brisent non seulement des corps, mais aussi des vies entières.
L’UNFPA rappelle que ces violences laissent des séquelles physiques durables, mais aussi des traumatismes psychologiques profonds : dépression, isolement, stigmatisation, voire exclusion sociale. Au-delà de l’individu, c’est le tissu social tout entier qui est fragilisé, parfois pour plusieurs générations.
Face à cette réalité alarmante, l’agence onusienne plaide pour une action renforcée des autorités, des partenaires internationaux et de la société civile. Les priorités incluent :
*La prévention des violences sexuelles,
*La prise en charge médicale, psychologique et juridique des survivants,
*La lutte contre l’impunité des auteurs de ces crimes.
L’UNFPA insiste également sur la nécessité d’un soutien communautaire pour favoriser la réintégration des survivants, notamment les femmes et les enfants nés de viols, souvent rejetés par leurs familles ou leurs communautés.
Cette journée internationale est l’occasion de rappeler que la lutte contre les violences sexuelles en temps de guerre n’est pas seulement un impératif humanitaire, mais aussi une condition essentielle pour la paix, la justice et la reconstruction durable de la société congolaise.
Ali Haddad