Le président de l'ASADHO, Jean-Claude KATENDE, s'insurge contre la récente décision du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) de suspendre la médiatisation des activités du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), de son président Joseph KABILA et des membres de cette formation politique.
Pour lui, cette mesure est non seulement arbitraire, mais elle constitue également un abus manifeste de pouvoir de la part de l’organe de régulation.
«Une telle décision aurait pu se justifier si le PPRD avait été dissous par une instance compétente. Or, nous n'en sommes pas encore là», souligne Jean-Claude KATENDE.
L’activiste des droits de l’homme s’interroge sur les fondements juridiques de cette suspension. Il estime que le CSAC ne fournit aucune base légale claire pour expliquer une mesure aussi radicale, qui semble viser sélectivement un parti politique encore reconnu officiellement en République démocratique du Congo.
«Cette décision est prise sur quelle base ? C’est ça qu’on appelle un règlement de comptes», fustige-t-il.
Jean-Claude KATENDE invite par ailleurs le CSAC à rester dans son rôle de garant de la liberté et de l’équité dans l’accès aux médias, au lieu de se laisser entraîner dans des considérations politiques.
«Le CSAC doit éviter de s'engager dans le jeu politique», insiste-t-il.
Cette sortie intervient dans un contexte de tensions croissantes entre certaines institutions et les forces politiques d’opposition, alors que le climat politique reste marqué par des accusations réciproques d’instrumentalisation des structures publiques.
Ali Haddad