Programmé pour voir les forces en présence des anciennes joueuses et des nouvelles sous les premiers pas d'Hervé HAPPY, le stage des Léopards Dames en TANZANIE a étalé le diagnostic intégral des maux de l'équipe et la thérapie à appliquer. Hervé HAPPY fait le point sur ce, sur quoi il faut capitaliser.
"Alors le dépistage ici était de voir le maximum des joueuses, les anciennes joueuses et les nouvelles, donc ça c'est ce qui est en train de se faire. Moi ce que je retiens, est qu'il y a un groupe qui se construit déjà au niveau de la cohésion. Il n'y a pas que sur le terrain qu'une équipe se construit, elle se construit aussi en dehors du terrain. Il faut savoir que les filles vont partir pratiquement un mois ensemble, et donc c'est très important de travailler cette cohésion. L'idée est de ressortir les joueuses qui vont figurer dans la configuration pour la CAN, et ensuite on va dégager une idée de jeu, on est en train de travailler dessus", a-t-il déclaré.
Un travail de cohésion d'équipe qui reste l'un de plus grands maux qui a décimé cette sélection nationale avant l'arrivée de HAPPY, entraînant déséquilibre et insuffisance de résultats et jeu laborieux, il sait qu'il devait partir de là
"Nous avons mélangés les anciennes joueuses et nouvelles sur la même table pour qu'elles puissent cohabiter et nous les avons vu chanter et rire ensemble, maintenant je pense que c'est à nous de mettre quelque chose en place sur le terrain avec les forces vives même ce qui n'ont pas pu venir mais que j'avais convoqué qui étaient là avant mon arrivée, malgré qu'elles ont été bloqués à cause des billets d'avion envoyés en retard (KIPOYI - KABA-KABA) et d'autres avec des problèmes administratifs (KIZINGA). On va mettre chacune au bon endroit", a-t-il tenu à préciser.
Les difficultés liées à l'organisation de ce stage notamment les billets d'avion envoyés en retard, le choix d'un Quartier Général à des kilomètres du terrain d'entrainement constituent des épines
"Sur l'organisation de l'équipe vous savez que ça prend du temps, vous savez bien que ce n'est pas par la magie que l'on construit une équipe ou que l'on met en place quelque chose. Je dirai que c'était un stage assez compliqué, j'ai passé plus du temps à faire du bus dans le bus qu'à être sur le terrain d'entraînement plus longtemps avec mes joueuses car l'hôtel était très loin du terrain, ce sont des choses qu'il va falloir aller gommer pour le prochain stage", a-t-il renchéri.
Un jeu laborieux causé par un manque criant de structure dans le jeu, un dispositif tactique qui interchange, HAPPY se voit bien évoluer en 3-5-2, ça met son équipe moins en difficulté
"Le fait de jouer à trois derrière ça stabilise, on a joué en 3-5-2 lors du premier match et on a été moins en difficulté. Comme je l'ai dit nous avons eu peu de temps pour nous entraîner. Je reconnais que l'adversaire était supérieur à nous, et elles ont eu suffisamment le temps de se connaître durant près de 3 semaines. Si on a aussi 3 semaines, ce sera donc facile même pour les joueuses à mieux se connaître et qu'il y ait une bonne jonction sur le terrain. Vous comprenez donc que les stages il faut qu'il en ait plusieurs", a-t-il analysé.
L'objectif est donc de se projeter vers le stage de mi-JUIN avec plus d'organisation et de certitude pour constituer l'équipe qui fera la configuration pour la CAN
"Après nous allons nous appuyer sur nos forces, en s'appuyant sur des joueuses qui ont une mentalité même si elles ont de la qualité, mais le plus important surtout est de réussir à ressortir un groupe des joueuses qui soient capables de bien se comporter dans le collectif au-delà de la qualité. On va donc se mettre dans de bonnes dispositions pour le prochain stage et l'idée est que l'équipe soit prête le 6 JUILLET, après le plus important est de réussir dans leur préparation", a-t-il conclu.
Tout est donc dit, depuis bien d'années, la logique avait quitté le football congolais et de surcroît les équipes nationales féminines, désormais c'est un projet qu'il faut construire avec des idées révolutionnaires sur le terrain et en dehors du terrain pour réussir à engranger des résultats croissants et probants au fil des années, et Hervé HAPPY incarne volonté, rigueur, discipline et logique, des mots dont a besoin le football féminin pour progresser.
Josué LELO