«Que les armes cèdent la place à la toge», cette maxime d’inspiration romaine prend tout son sens en République démocratique du Congo, où l’heure n’est plus aux promesses, mais à la concrétisation des engagements. À la tête du gouvernement depuis le 12 juin 2024, Judith Suminwa Tuluka, première femme à occuper le poste de Première Ministre, incarne cette nouvelle dynamique de gouvernance axée sur les résultats.
En un an, son gouvernement s’est distingué par une rupture nette avec les pratiques de l’immobilisme et des discours sans lendemain. Malgré un contexte national difficile, marqué par la persistance de la guerre à l’Est et les immenses défis socio-économiques, le cap fixé est resté ferme : l’action avant la rhétorique.
Une gouvernance orientée vers les résultats
La Première Ministre a très tôt imposé un changement de paradigme dans la conduite de l’action publique. Elle a exigé de ses ministres un engagement de performance, avec des indicateurs clairs de suivi. Cette approche rigoureuse a permis d’insuffler un nouveau souffle dans la machine étatique, souvent accusée d’inefficacité et de lourdeur administrative.
Sous sa direction, plusieurs projets bloqués ont été relancés, et des programmes prioritaires ont connu des avancées notables, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la santé, des infrastructures et de la lutte contre la corruption.
Des signaux macroéconomiques encourageants
L’un des faits marquants de cette première année reste la stabilité du cadre macroéconomique. En dépit d’un environnement international incertain, le gouvernement Suminwa a réussi à contenir l’inflation, à stabiliser le taux de change du franc congolais face au dollar, et à maintenir les prix du carburant à la pompe à un niveau supportable pour les populations.
Cette gestion prudente et proactive a été saluée par les institutions financières internationales. La Banque mondiale et le FMI ont approuvé plusieurs décaissements de fonds, pour un montant global de plusieurs centaines de millions de dollars, attestant de la crédibilité retrouvée de la RDC sur la scène financière mondiale.
Une symbolique forte, une réalité concrète
Au-delà des chiffres, la nomination de Judith SUMINWA représente une avancée historique pour la représentation des femmes dans la sphère politique congolaise. Mais elle n’a pas voulu que son action se limite à la symbolique. Elle s’est battue pour prouver que les femmes peuvent non seulement accéder aux plus hautes fonctions, mais aussi exceller dans leur exercice.
À l’issue de cette première année, les résultats sont là. Le gouvernement SUMINWA a su transformer les attentes en actions, et les promesses en livrables. Le chemin reste long, et les défis nombreux, mais la direction est désormais claire : celle d’un État qui agit, construit et rend compte.
Ali Haddad