Ministère de l’EPST : L’enseignement technique et professionnel boosté par le numérique en RDC

À l’ère du tout numérique, la transformation digitale de l’enseignement n’est plus une option mais une nécessité. En République Démocratique du Congo, le ministère de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté (ÉDU-NC) fait un pas décisif dans ce sens en modernisant les outils pédagogiques utilisés dans les filières techniques et professionnelles.

Sous la coordination de la ministre Raïssa Malu, une initiative novatrice a vu le jour : l’intégration du logiciel Banana Comptabilité dans les examens pratiques des élèves en fin de cycle commercial et de gestion. Ce programme s’inscrit dans le cadre du Plan Quinquennal de l’Éducation Nationale, qui vise la modernisation du système éducatif congolais.

Pour l’année scolaire en cours, plus de 6 206 établissements ont inscrit des élèves dans ces filières techniques, soit environ 80 975 candidats à travers le pays. Un chiffre révélateur de l’intérêt croissant des jeunes pour ces métiers d’avenir, et de la volonté du gouvernement de soutenir cette dynamique.

Des écoles pilotes et un suivi rigoureux

Afin de garantir le bon déroulement des examens et la maîtrise de l’outil par les apprenants, plusieurs missions de supervision ont été déployées à travers le pays. À Kinshasa, des établissements tels que le Lycée Toyokana, le Collège Saint Raphaël, le Complexe Scolaire Monseigneur Moke, le Complexe Scolaire Lestonac Mobokoli ou encore Saint Joseph de Cuneo ont été accompagnés dans cette transition numérique.

Dans les provinces, notamment au Haut-Katanga à Lubumbashi, on note également une forte adhésion des établissements à cette réforme. Les écoles manifestent un réel enthousiasme à intégrer les outils numériques dans les méthodes d’apprentissage, notamment en gestion et comptabilité.

Le numérique : levier d’une pédagogie moderne

L’introduction du numérique dans l’enseignement technique n’est pas seulement une innovation technologique, mais un puissant levier pour renouveler la pédagogie. Pour les élèves, c’est une occasion de diversifier leurs apprentissages et de se familiariser avec les réalités du monde professionnel. Pour les enseignants, ces outils offrent la possibilité de réinventer leurs pratiques et de mieux accompagner les apprenants dans leur montée en compétence.

En somme, cette réforme marque une avancée majeure pour l’école congolaise, qui s’aligne progressivement sur les standards internationaux, en mettant les TIC au cœur de la formation des jeunes.

Nadège KABEDI