RDC | Accords de paix et Constitution: la voix du peuple, un pilier irréversible

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Dans le contexte politique actuel, où l’accord de paix signé le 27 juin entre la RDC et le Rwanda suscite débats et interrogations, un rappel fondamental s’impose : la participation du peuple à la prise de décision politique est un droit sacré et constitutionnel.
Manassé DAKWA NTANGU, chercheur politologue, pense qu'il y a nécessité d'interroger les textes régulateurs de la gestion du pays quant au crédit national qu'aura cet accord.

L’article 214, alinéa 2 de la Constitution de la RDC déclare sans ambiguïté :  
«Sont irrévisables la forme républicaine de l’État, le nombre et la durée des mandats du Président de la République ainsi que le principe de la participation du peuple à la gestion du pouvoir.»

Pour ce chercheur, ce texte verrouille tout processus visant à contourner la volonté populaire. Il interdit de modifier, directement ou indirectement, ce qui garantit la souveraineté du peuple congolais.

Selon l’article 5, cette souveraineté s’exerce soit par référendum, soit par les représentants élus. Dès lors, tout engagement diplomatique ou accord international, même s’il bénéficie d’un appui extérieur, doit être soumis à la ratification du Parlement, seul garant démocratique de la volonté nationale.

«Aucun accord n’est légitime s’il n’est validé par le peuple ou ses représentants. Le contourner, c’est affaiblir notre démocratie», rappelle Manassé DAKWA NTANGU, analyste politique indépendant.

En résumé, la paix est un impératif, mais elle doit reposer sur la loi fondamentale. Toute entorse au principe de participation populaire pourrait transformer un acte diplomatique en faute politique.

Fatshi BWANGA 
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