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Des mouvements citoyens montent au créneau et interpellent la Présidence de la République sur ce qu’ils qualifient de “système mafieux” bien implanté au sein du Ministère du Budget. Au cœur de la controverse : des accusations d’enrichissement illicite ciblant plusieurs collaborateurs proches du ministre Aimé Boji Sangara.
Selon les révélations relayées par plusieurs organisations de la société civile, des dossiers budgétaires seraient illégalement bloqués au niveau du ministère. Pour débloquer ces dossiers, certains agents exigeraient des pots-de-vin systématiques : 10 % avant la signature, puis 10 % supplémentaires après le décaissement des fonds publics.
Parmi les noms cités figurent Jean Jacques Chiribagula (conseiller du ministre), Éric Sangara et Joseph Futa. Ces derniers sont accusés d’être les rouages d’un mécanisme bien huilé, mis en place depuis plus de trois ans, et qui fonctionnerait en toute impunité.
Les conséquences, selon les dénonciateurs, sont lourdes : asphyxie financière de nombreuses entreprises congolaises, blocage de projets de développement, et méfiance croissante vis-à-vis des institutions publiques. Ce système de rançonnement ralentirait gravement la chaîne de dépense publique, en contradiction totale avec les principes de transparence budgétaire.
Ces allégations interviennent dans un contexte où la lutte contre la corruption est érigée en priorité gouvernementale. Les mouvements citoyens appellent à une enquête approfondie, et réclament des sanctions exemplaires à l’encontre de tous les auteurs et complices présumés.
La Présidence de la République est appelée à agir sans délai.
La Rédaction
