Alors que les discussions autour de l’accord de Doha se poursuivent en toile de fond, l’AFC/M23, par la voix de son porte-parole Lawrence KANYUKA, a révélé les huit mesures d’établissement de confiance qu’elle attend du Gouvernement congolais pour garantir un climat propice à des négociations sincères et durables.
Ces engagements, qui conditionnent selon le mouvement la suite du processus, sont les suivants :
1. Déclaration solennelle du Président Félix Tshisekedi* affirmant sa volonté politique de dialoguer directement avec l’AFC/M23.
2. Abrogation de la résolution parlementaire du 8 novembre 2022 et levée des restrictions visant le mouvement.
3. Annulation des poursuites judiciaires, condamnations à mort et mandats d’arrêt contre ses membres.
4. Libération immédiate des civils et militaires arrêtés pour liens supposés avec l’AFC/M23, accompagnée de réparations morales et matérielles.
5. Sanction des discours de haine et actes de persécution, notamment liés à l’ethnie, la langue ou l’apparence physique.
6. Cessation de la discrimination et du déni de nationalité envers certaines communautés.
7. Réouverture des services publics dans les zones contrôlées par l’AFC/M23 (banques, douanes, délivrance de documents).
8. Restitution des biens saisis et signature d’un accord bilatéral de cessez-le-feu.
Ces exigences tracent les lignes rouges de l’AFC/M23 dans ce processus. Reste à savoir jusqu’où Kinshasa est prêt à aller dans sa volonté affichée de pacification de l’Est.
Leroi SUMAIDI