Ce mercredi 2 juillet 2025, à la Cité de l’Union africaine à KINSHASA, le Président de la République, Félix-Antoine TSHISEKEDI Tshilombo, a reçu l’ancien Premier ministre et président du parti d’opposition Nouvel Élan, Adolphe MUZITO, pour un échange inédit depuis le début du quinquennat.
À l’issue de cette audience, M. MUZITO a fait le point devant la presse. Il a indiqué que leurs échanges avaient essentiellement porté sur la situation générale du pays.
«Mon parti et moi avons d’abord remercié le Chef de l’État pour les performances réalisées. On lui reprochait autrefois de voyager beaucoup. Aujourd’hui, ces déplacements ont porté leurs fruits : il a réussi à convaincre la communauté internationale que le Rwanda est bel et bien l’agresseur de la RDC via des rébellions armées, et a obtenu, sous l’égide des États-Unis, un accord contraignant le Rwanda et les rebelles à se retirer du territoire congolais», a déclaré l’opposant.
Adolphe Muzito a également salué l’engagement diplomatique et économique du Président Tshisekedi, notamment en ce qui concerne le nouveau partenariat stratégique en préparation entre la RDC et les États-Unis.
«Ce qui était jadis pillé par le Rwanda en tant que sous-traitant, le Congo pourra désormais l’exploiter directement avec tous les pays du monde, et particulièrement les USA», a-t-il souligné.
L’ancien chef du gouvernement a toutefois reconnu que cet accord suscite des interrogations légitimes.
«Il est normal que cet accord fasse l’objet de critiques citoyennes et nécessite des explications claires de la part du gouvernement.»
Concernant sa participation à un gouvernement d’union nationale, Adolphe Muzito a ouvert la porte à une collaboration.
«J’ai exprimé ma disponibilité à participer à la formation du prochain gouvernement. Pour moi, l’essentiel est que mes idées soient prises en compte dans la mesure du possible.»
Enfin, le président de Nouvel Élan a encouragé le Chef de l’État à entreprendre des réformes ambitieuses.
«Je propose au Président d'envisager l’organisation d’un dialogue national prochainement. Mais au-delà de cela, ce sont des réformes importantes et profondes qu’il faut engager pour faire avancer le pays», a conclu Adolphe MUZITO.
Rédaction