Depuis sa nomination en tant que gouverneur intérimaire du Haut-Katanga, Martin KAZEMBE suscite des interrogations quant à ses choix politiques. Au lieu de renforcer les liens avec l'Union sacrée pour la Nation, il a opté pour une collaboration avec les députés du parti Ensemble de Moïse KATUMBI. Cette décision, perçue par certains comme une trahison, soulève des doutes sur ses véritables intentions et son allégeance politique.
La célébration d'un culte d'actions de grâce à KAFUBU, lieu emblématique pour KATUMBI et le Tout Puissant Mazembe, renforce cette perception. Ce choix symbolique semble indiquer un rapprochement avec son mentor idéologique, éloignant KAZEMBE des attentes de sa propre coalition.
Par ailleurs, sa demande de soutien à l'association socio-culturelle SEMPYA, étroitement liée à KATUMBI, illustre une volonté d'ascension politique sous l'égide de ce dernier. SEMPYA, considérée comme le bastion de KATUMBI, devient ainsi un terrain stratégique pour KAZEMBE.
Sur le plan économique, la suppression des barrières à Kambove et le renforcement du contrôle sur les entreprises minières à SAKANIA témoignent de la volonté de KAZEMBE d'imposer sa marque. Cependant, ces initiatives suscitent des interrogations. Certains analystes suggèrent qu'elles pourraient viser à collecter des informations compromettantes contre des membres de la famille présidentielle, en lien avec des plaintes déposées par des ONG proches de KATUMBI en Belgique.
Dans ce contexte, les actions de KAZEMBE dessinent le portrait d'un homme dont la position politique semble floue, naviguant entre opposition et pouvoir.
Rédaction