Le sport congolais est financé à 90 % par l’État — Didier Budimbu met les points sur les « i »

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Alors que les critiques pleuvent sur le prétendu désengagement de l’État dans le sport, le ministre congolais des Sports et Loisirs, Maître Didier Budimbu, a livré une mise au point claire dans une interview à Jeune Afrique. Selon lui, le gouvernement est bel et bien le principal bailleur de fonds du secteur, et cela dans les limites prévues par la loi.

"Le sport congolais est subventionné à 90 % par l'État"

« Beaucoup de gens se trompent ou ne veulent pas dire la vérité. Le sport congolais est subventionné à 90 % par l'État », affirme sans détour Didier Budimbu. Il rappelle que le cadre légal limite les subventions publiques aux compétitions internationales, laissant aux fédérations et aux clubs la gestion du sport local.
Exemple : un match entre deux clubs nationaux (Lubumbashi–Kinshasa) n'est pas pris en charge, mais un déplacement international, comme celui de Maniema Union pour la Ligue des champions en Afrique du Sud, l’est intégralement.

Linafoot et FECOFA : qui fait quoi ?

Le ministre a tenu à clarifier que la gestion du championnat national (Linafoot) ne relève pas de son ministère mais de la FECOFA. Il a demandé à cette dernière de publier les chiffres sur les subventions reçues, insistant sur la nécessité de transparence.

« S’ils ne le font pas, est-ce à moi, ministre, de les inventer ? », ironise Budimbu.

Des infrastructures sportives en chantier

Didier Budimbu a mis en avant plusieurs réalisations concrètes du gouvernement en matière d’infrastructures :

Construction d’un stade à Matadi, financé à 100 % par l’État ;
Gymnases modernes à Kinshasa, utilisés lors des Jeux de la Francophonie et désormais pour des compétitions nationales ;
Projet d’un stade omnisports à Kisangani, en phase d’étude.

Le cas TP Mazembe : 4,5 millions de dollars publics

Pour illustrer l'engagement de l’État, Budimbu cite un exemple frappant : TP Mazembe, l’un des plus grands clubs africains, a reçu 4,5 millions USD du Trésor public entre 2020 et 2021. Une preuve, selon lui, que le soutien de l’État ne fait pas de discrimination.

"Financer le sport, oui, mais selon la loi"

À travers ces précisions, Didier Budimbu appelle à une lecture lucide et responsable du rôle de l’État : le sport est soutenu, mais dans un cadre légal précis. Il invite les sceptiques à s’informer auprès des instances compétentes, au lieu de répandre des contre-vérités.

La Rédaction 
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