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La publication du gouvernement SUMINWA II a provoqué de vives réactions dans la classe politique congolaise. Entre satisfaction pour certains et déception pour d’autres, l’annonce de cette nouvelle équipe gouvernementale a fait naître des interrogations sur les choix opérés par le Chef de l’État.
Parmi les voix qui se sont exprimées, celle de Steve MBIKAYI, homme politique et président du Parti travailliste, retient l’attention. Dans une analyse approfondie, il revient sur la composition de l’équipe et les conséquences politiques de cette formation.
Une promesse non respectée selon MBIKAYI
Le Président de la République avait promis une équipe resserrée, de moins de 50 membres. Or, la nouvelle composition compte 53 ministres. Pour certains observateurs, il s’agit d’une contradiction ; pour d’autres, d’un choix stratégique visant à maintenir l’équilibre politique et préserver la stabilité de la majorité parlementaire.
Une stratégie d’apaisement au prix de l’exclusion
Selon Steve MBIKAYI, le Président a cherché à apaiser les tensions et à satisfaire les regroupements politiques disposant de députés à l’Assemblée nationale. Mais ce choix a marginalisé plusieurs compagnons de la première heure, ceux qui avaient soutenu le Chef de l’État dans les moments les plus critiques de son mandat.
Ces fidèles, estime-t-il, sont aujourd’hui « oubliés, parfois tournés en ridicule par l’opinion », malgré leur engagement constant dans la défense de la République.
L’appel à la loyauté
MBIKAYI met en garde contre la tentation de trahir la Nation par frustration personnelle. Il rappelle que l’histoire politique congolaise a déjà vu des déçus franchir le pas vers l’opposition radicale, voire rejoindre les rangs des ennemis armés de la République.
Pour lui, «ni les humiliations, ni les moqueries, ni l’indifférence ne doivent faire oublier que l’intérêt du Congo est plus grand que des ambitions personnelles».
Deux critères souhaités
L’homme politique regrette que le Président n’ait pas allié deux impératifs :
récompenser les forces parlementaires nécessaires à la majorité,
et reconnaître la fidélité de ceux qui ont été des piliers dans les moments d’orage.
En privilégiant la conquête de ses contestataires plutôt que la consolidation de ses soutiens historiques, le Chef de l’État «a fait un choix qui restera sa responsabilité devant l’histoire».
Message aux déçus
Aux fidèles non récompensés, Steve Mbikayi adresse un message de résilience :
«Restez debout face aux sarcasmes et aux épreuves. Déclarez vos déceptions sans trahir. La loyauté est un serment silencieux envers son pays, qui se mesure surtout dans l’épreuve.»
Pour lui, rester critique tout en demeurant loyal à la République est «une marque déposée» et doit rester la ligne de conduite des véritables patriotes.
Rédaction
