Après une journée d’intenses affrontements ayant paralysé la ville de KINDU, chef-lieu de la province du MANIEMA, le calme est en train de revenir sous haute surveillance des forces loyalistes.
Face à la gravité de la situation, le gouverneur MUSA KABWANKUBI Moïse a pris une série de mesures exceptionnelles pour contenir toute tentative de débordement et restaurer l’ordre public.
L'origine des violences
L’éclatement du conflit remonte à jeudi matin aux alentours de 7H, lorsqu’un groupe d’hommes armés — affiliés au général autoproclamé AMANI USENI Josué alias SADAM a attaqué les forces de l’ordre. En toile de fond : l’arrestation suivie d’un passage à tabac présumé de son fils par une patrouille nocturne.
En représailles, ses hommes cantonnés à KINDU ont lancé une offensive soudaine, provoquant la paralysie de la ville pendant plusieurs heures.
Aucun bilan officiel n’a encore été communiqué, mais des sources locales parlent d’au moins 10 morts et plusieurs disparus. La tension est retombée, mais la situation reste fragile.
Mesures immédiates
En réaction, le gouverneur a décrété un couvre-feu strict applicable à KINDU de 20H30’ à 5H00’ du matin, jusqu’à nouvel ordre. Tout contrevenant s’expose à des sanctions sévères. Par ailleurs, une ligne téléphonique gratuite a été activée pour permettre à la population de signaler tout mouvement suspect :
+243 832 223 066.
Le gouverneur a aussi lancé un appel aux WAZALENDO du MANIEMA pour rejeter toute tentative d’insurrection et pour que ceux errant en ville regagnent sans délai leur site de cantonnement.
L’armée reste mobilisée pour maintenir la sécurité dans KINDU et ses environs, en attendant les suites judiciaires et politiques de cet incident préoccupant.
Ildephonse WILONDJA