Après plusieurs années loin de la scène publique, l’ancien gouverneur du Lualaba, Richard Muyej, refait surface dans un contexte inattendu : le procès très médiatisé contre l’ancien président Joseph Kabila.
Lors de l’audience du jeudi 21 août, la partie civile a surpris l’opinion en réclamant plus de 24 milliards de dollars américains de dommages et intérêts, tout en demandant que l’infraction de trahison soit requalifiée en espionnage. Selon elle, Joseph Kabila aurait usurpé la nationalité congolaise et agi comme agent double au sommet de l’État.
Un paradoxe s’impose alors : comment accuser un homme de trahison envers un pays dont on prétend qu’il ne serait même pas citoyen ?
Le ministère public, lui, soutient que Kabila est bel et bien congolais. De son côté, la partie civile le présente comme un espion infiltré.
Dans cette affaire aux allures de feuilleton, l’État congolais se retrouve dans une position inédite : à la fois victime, juge et accusateur. Un rôle triple qui nourrit le scepticisme et soulève de vives interrogations sur l’impartialité de la justice.
Entre revirement d’accusations, contradictions juridiques et mise en scène politique, ce procès ressemble de plus en plus à une pièce de théâtre, où l’identité du protagoniste change selon les besoins du scénario.
Reste une question cruciale : assistons-nous à une véritable quête de justice ou à une tragédie nationale mise en spectacle ?
La Rédaction