La SNEL annonce sa ferme intention de construire une nouvelle turbine à la centrale hydroélectrique de BENDERA pour répondre efficacement à la demande croissante en énergie à KALEMIE.
La mise en service de cette machine viendra épauler l'ancienne turbine vétuste datant de l'époque coloniale et qui est en train de s'écrouler sous le poids de sollicitations des consommateurs.
Impératif d'érection d'une nouvelle centrale hydroélectrique
La centrale hydroélectrique de BENDERA, érigée en 1952 à la limite entre KALEMIE (TANGANYIKA) et FIZI (SUD -KIVU) distant de 120 Kms, éprouve d'énormes défaillances liées à sa capacité. Dotée d'une puissance installée de 17.2 Mégawatts repartis en deux groupes, cet ouvrage est à la limite de la saturation.
Jules KIHUYA, directeur commercial de la SNEL à KALEMIE, indique que toutes les études de faisabilité ont déjà été faites par rapport au nouveau projet.
Et d'ajouter que cette initiative sera effectuée en deux phases.
D'abord la construction d'un deuxième moteur qui doit seconder l'ancien; ensuite la rénovation des canaux de distribution de l'électricité vers les ménages.
«Dans les anciennes distributions les canalisations ont vieilli. Il va falloir qu'on puisse les rénover», a-t-il déclaré vendredi dernier, avant d'indiquer que la haute hiérarchie s'emploie à réunir les moyens auprès des partenaires clés pour que le réseau électrique soit réhabilité et étendu, sans que le montant voulu pour une telle réalisation ne soit révélé.
Selon Jules KIHUYA, le financement sera d'abord partiel pour la matérialisation de la première phase du projet.
Parlant de la canalisation vieillissante, un risque d'incendie électrique a été récemment signalé dans la cabine du transformateur de KICHANGA où un câble enflammé a été perceptible.
Des coupures intempestives devenues un sport urbain
Ce projet contribuera à désengorger le réseau électrique et permettra de vendre un courant de bonne qualité aux abonnés pour qui la situation actuelle du courant à KALEMIE n'est pas facile. Des coupures intempestives sont devenues un sport urbain. Certains quartiers déplorent la faible intensité de l'énergie, pendant que les vendeurs des produits surgelés et ceux qui œuvrent dans l'artisanat comme les ajusteurs, pointent le manque de fiabilité de l'approvisionnement en électricité. Alors ils investissent dans les générateurs pour sauver leurs activités.
Ildephonse WILONDJA