La famille de l’ancien député national KOVO INGILA BOKONDO tire la sonnette d’alarme. Quatre jours après la disparition de ce dernier dans des circonstances troubles, sa mère appelle à l’intervention personnelle du président Félix TSHISEKEDI.
«Aidez-moi à retrouver mon fils. Il n’a jamais été impliqué dans une mauvaise vie», a-t-elle déclaré dans un message émouvant adressé à la presse ce jeudi. La famille dénonce une arrestation «arbitraire» et exige des éclaircissements immédiats sur les conditions de cette interpellation.
Enlèvement en pleine nuit
Selon les proches, KOVO INGILA a été arrêté dans la nuit du lundi 26 mai, vers 2 heures du matin, à son domicile du quartier MIMOSAS, dans la commune de NGALIEMA à KINSHASA. Les individus impliqués, qui se seraient présentés comme des agents de la Présidence de la République, ont agi sans mandat ni explication.
Depuis, aucune information officielle n’a été communiquée sur les motifs de l’arrestation ni sur le lieu où l’ancien parlementaire est détenu. Sa famille et son avocat affirment être sans nouvelles de lui, nourrissant de graves inquiétudes quant à son sort.
Silence des autorités
Aucune autorité policière, judiciaire ou gouvernementale ne s’est encore exprimée sur cette affaire. Ce silence suscite une vive inquiétude dans l’opinion publique, où l’on redoute un retour aux pratiques extrajudiciaires.
Un homme politique au parcours connu
KOVO INGILA avait été élu député national en 2011 dans la circonscription de KINSHASA II/FUNA sous l’étiquette de l’UDPS, avant de rejoindre plus tard le MLC de Jean-Pierre BEMBA. Depuis son retrait de la vie parlementaire, il s’était fait discret sur la scène politique.
La famille, épaulée par des avocats et militants des droits humains, poursuit les démarches pour obtenir des informations fiables. Elle appelle la communauté nationale et internationale à se mobiliser pour exiger vérité et justice.
Ali Haddad