Environ neuf unités de pêche, accostent sur la plage KAINDA, et leurs équipements ont été incinérées sur ordre du gouvernement dans la commune de la LUKUGA ce jeudi 29 mai dans la soirée.
La police a mené nuitamment l'opération de libération de cette zone côtière interdite à l'accostage.
Dans le lot des biens perdus, se trouvent aussi des filets tissés à la main, des hameçons destinés à remonter les grosses ressources halieutiques, des rames, des voiles, et deux filets de fabrication industrielle.
Les pêcheurs qui déchargent leurs cargaison de poisson à cet endroit pour la vente, sont accusés d'empiéter illégalement l'espace.
L'exécutif a enclenché par le biais des forces de l'ordre l'opération de déguerpissement particulièrement musclée.
Les sources proches signalent l'usage excessif de la force,Le président de pêcheurs axe Nord, Monsieur ALI, confirment des cas de passage à tabac. Certains ont été blessés.
Cette mesure coercitive suscite un vif émoi au sein des acteurs à qui l'activité pêche assure une prospérité économique. Ils sont désormais flanqués au chômage sans ces pirogues.
Un informateur proche au gouvernement confie que les appels à la libération de cette emprise bien que répétitifs ont été boycottés. Les embarcations n'ont pas bougé d'un pouce, les pêcheurs étaient restés sur sur place en dépit des demandes multiples de décamper, tout en transformant l'endroit en véritable marché à poisson.
En effet, des critiques viscérales emergent autour de cette décision drastique. Si les uns parlent d'un abus de pouvoir, d'autres parlent cash d'un terrorisme d'État.
D'autres encore pensent que l'État devrait juste procéder à la saisie de ces biens et que des amendes soient imposées aux propriétaires désireux de récupérer leurs outils de travail.
Ildephonse WILONDJA