RDC : "Aucun journaliste arrêté sous Tshisekedi ?", le CSAC accusé de réécrire l'histoire

Le 3 mai 2025, lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Christian Bosembe, président du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la Communication (CSAC), a salué les efforts du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en matière de liberté de la presse. Il a affirmé qu'aucun journaliste n'avait été tué, arrêté ou torturé sous le mandat actuel.

Cependant, cette déclaration est contredite par les données de l'ONG Journaliste en Danger (JED). Selon leur rapport de 2023, plus de 500 atteintes à la liberté de la presse ont été recensées depuis 2019, incluant l'assassinat de cinq journalistes, l'arrestation de plus de 160 autres, ainsi que des menaces et violences physiques contre plus de 130 professionnels des médias. De plus, 123 cas de médias attaqués, fermés ou d'émissions interdites ont été enregistrés.

Des journalistes ont également été enlevés ou portés disparus, notamment dans les provinces de l'Est du pays, en proie à l'insécurité des groupes armés. Malgré l'adoption d'une nouvelle loi sur la presse, celle-ci n'a pas encore été publiée au Journal Officiel, et aucune action significative n'a été entreprise pour améliorer la sécurité des journalistes.

Ces éléments soulèvent des questions sur la véracité des déclarations officielles et sur l'engagement réel des autorités congolaises envers la liberté de la presse.

Leroi SUMAIDI