«Nous nous sommes pressés à libérer notre peuple; nous sommes pressés à construire», a-t-il affirmé.
«Et la vraie libération, la vraie révolution, c’est celle qui change le quotidien de la population.»
Dans son allocution, BISIMWA a appelé à un changement de paradigme : pour lui, la révolution ne se limite pas à un acte ponctuel ou à une conquête du pouvoir par la force. Elle se manifeste plutôt par la capacité à bâtir un pays qui offre à chacun des opportunités d’épanouissement et un véritable sentiment d’appartenance.
«La révolution, ce n’est pas seulement prendre les armes et commencer à tirer. Non, ce n’est pas ça la révolution. La révolution, c’est arriver à changer la vie de nos compatriotes de telle manière que chaque citoyen se sente réellement appartenir à un pays qui rêve pour lui.»
En insistant sur la nécessité d’une transformation permanente, il a souligné que même une fois au pouvoir, les efforts de changement doivent se poursuivre. L’idée d’une révolution continue résonne ici comme un engagement à maintenir le cap du progrès et à instaurer une gouvernance centrée sur le bien-être collectif.
Ce discours marque une tentative notable de repositionnement stratégique pour l’AFC/M23, souvent critiqué pour son passé militaire. En misant sur une approche plus civique et sociale, le mouvement semble vouloir inscrire son action dans une dynamique de reconstruction nationale et de légitimation par les actes.
Reste à savoir si cette vision trouvera un écho favorable dans la population et si les promesses d’un «pays qui rêve pour ses citoyens» sauront se traduire en politiques publiques concrètes.
Ali Haddad