La République démocratique du Congo (RDC) entend redéfinir le rôle de ses ressources naturelles dans la lutte mondiale contre le changement climatique. À l’occasion du 8ᵉ congrès annuel du Cobalt Institute qui s’est tenu à Singapour, le ministre congolais des Mines, Kizito Pakabomba, a déclaré que le cobalt extrait en RDC doit devenir un symbole de justice climatique et de coopération internationale.
«Le cobalt de la RDC doit devenir un symbole de justice climatique et de coopération internationale, au regard des enjeux mondiaux qui entourent l'exploitation des minerais dits critiques et stratégiques, dont la RDC peut légitimement revendiquer la spécialité pour certains d'entre eux», a affirmé le ministre devant un parterre d’experts, d’industriels et de décideurs politiques venus du monde entier.
Cette déclaration intervient dans un contexte où la transition énergétique mondiale repose de plus en plus sur des minerais stratégiques comme le cobalt, essentiel à la fabrication des batteries pour véhicules électriques et dispositifs de stockage d’énergie. La RDC, qui détient plus de 70% des réserves mondiales connues de cobalt, entend valoriser cette position stratégique non seulement sur le plan économique, mais aussi dans une dynamique éthique et durable.
Le ministre a également insisté sur la nécessité d’une coopération internationale renforcée pour garantir une chaîne d’approvisionnement responsable, respectueuse des droits humains et de l’environnement. Il a plaidé pour un partenariat équitable entre pays producteurs et consommateurs, dans l’esprit d’une transition énergétique juste.
La RDC ambitionne ainsi de s’affirmer comme un acteur incontournable de la décarbonation de l’économie mondiale, en misant sur une gouvernance minière plus transparente et inclusive.
Ali Haddad