Le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, a exprimé vendredi dernier sa vive préoccupation face à la multiplication des actes de déstabilisation visant les institutions provinciales du pays. Cette mise au point a été faite lors de la 44ᵉ réunion du Conseil des ministres tenue à KINSHASA.
Dans son intervention, le chef de l’État a dénoncé les conflits politiques qui se manifestent notamment par des motions de défiance à répétition, conduisant à la destitution des gouverneurs. Selon lui, ces tensions freinent considérablement le développement des provinces et fragilisent l’unité nationale.
«Notre pays fait face à une crise sécuritaire majeure dans sa partie orientale, crise qui requiert une mobilisation de toutes les forces vives de la nation. Pourtant, nous assistons paradoxalement à une recrudescence d’actes de déstabilisation des exécutifs provinciaux», a rapporté le président TSHISEKEDI, relayé par le porte-parole du Gouvernement.
Le chef de l’État a estimé que ces manœuvres politiques nuisent aux efforts engagés pour restaurer la paix et reconstruire les zones affectées par les conflits, en particulier à l’Est du pays. Il a ainsi exhorté les acteurs institutionnels et politiques à faire preuve de responsabilité et à œuvrer pour la stabilité.
Face à cette situation préoccupante, Félix-Antoine TSHISEKEDI a insisté sur l’urgence d’adopter des mesures concrètes et immédiates pour contenir les crises actuelles et éviter qu’elles ne se répètent ou ne s’étendent.
«La stabilité des gouvernements provinciaux est aujourd’hui une exigence vitale pour garantir le bon fonctionnement de l’État et préserver la cohésion nationale», a-t-il martelé.
Cette sortie du président intervient trois jours après la mise en accusation du gouverneur de la province du Kasaï-Oriental par l’Assemblée provinciale, un épisode de plus dans une série de tensions institutionnelles à travers le pays.
Ali Haddad