Alors que la République Démocratique du Congo traverse une période politique délicate, l’ancien ministre et cadre politique Didier OKITO lance un appel fort en faveur de la réconciliation nationale. Il recommande officiellement au chef de l’État, Félix TSHISEKEDI, d’octroyer un mandat spécial à Vital KAMERHE pour engager un dialogue direct avec l’ancien président Joseph KABILA KABANGE.
«Je recommande vivement au chef de l’État d’accorder un mandat officiel à Vital KAMERHE pour engager des discussions avec Joseph KABILA KABANGE. Doté d’un sens aigu de la diplomatie et de la négociation politique, KABILA pourrait, par ce dialogue, trouver un terrain d’entente avec le président Félix TSHISEKEDI et ainsi désamorcer les tensions qui menacent la cohésion nationale», a déclaré Didier OKITO dans un message relayé par plusieurs médias locaux.
Cette proposition intervient dans un contexte marqué par des crispations entre l’actuel pouvoir et le camp du Front Commun pour le Congo (FCC), la plateforme politique de l’ancien président KABILA. Des tensions qui, selon plusieurs analystes, risquent d’affaiblir les institutions et de fragiliser le climat social dans plusieurs provinces.
Vital KAMERHE, actuel président de l’Assemblée nationale et ancien directeur de cabinet du chef de l’État, est considéré comme une figure modérée et respectée, aussi bien dans les cercles proches de l’Union sacrée que dans certaines sphères de l’opposition. Son parcours, à la croisée des chemins entre le camp KABILA et celui de TSHISEKEDI, fait de lui un acteur crédible pour mener une médiation discrète mais décisive.
Didier OKITO appelle ainsi à privilégier l’intérêt supérieur de la nation au-delà des clivages politiques : «Il est temps que les grands fils du pays se parlent, s’écoutent et œuvrent ensemble à la préservation de la paix, de l’unité et du développement durable de notre nation».
Reste à savoir si cette suggestion recevra une suite favorable de la part du président TSHISEKEDI et si l’ancien président KABILA, devenu plus discret sur la scène publique, acceptera de renouer le fil du dialogue.
Ali Haddad