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Plus de 4 mille ménages ont été sévèrement affectés dans la contrée entre 2018 et 2024 par le ravage massif des hectares de cultures causé par l'intrusion des troupeaux d'éléphants en errance.
La transhumance de ces espèces fauniques en provenance du parc national d'UPEMBA a pour effet de plonger les villages dans une famine profonde.
Les paysans limitent leurs mouvements vers les champs pour ne pas croiser le chemin des éléphants se baladant en meute, ainsi faire objet d'attaque mortelle. Certaines autres sources rapportent des cas d'individus blessés ou morts, après avoir été chargés par certains de ces animaux à MANONO, territoire voisin.
Quittant leur habitat naturel, ces pachydermes arrivent jusqu'à MANONO puis produisent les mêmes dégâts. Partout où ils passent l'étendue du désastre est hallucinant.
En outre, les paysans, qui perdent des vastes portions des cultures, connaissent un recul vertigineux de rendement agricole, symbole de prospérité, perdant une part importante d'économie. Les députés fustigent le fait que les victimes soient laissées pour compte par l'État qui ne leur porte pas secours.
«Il est à déplorer qu'aucune assistance gouvernementale n'ait été apportée à ces victimes, les laissant dans une situation de vulnérabilité», déclare cette commission des députés provinciaux descendus dans ce territoire en début du mois de mai.
Toutes les tentatives de refoulement par les rangers de l'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN, sont à la limite de l'inefficacité. Le problème persiste.
«Il faut mettre en place des mesures de protection contre la divagation des pachydermes, éventuellement par des barrières naturelles ou des des campagnes de sensibilisation avec l'accompagnement de l'ICCN», recommande ces élus.
Ildephonse WILONDJA
