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Une fuite révélatrice
«Ce n’est pas une surprise, mais le miroir d’un pouvoir en déroute», affirme KAMITATU. Selon lui, ce flux migratoire massif traduit une perte de confiance totale envers les institutions congolaises. Il estime que le régime de Félix-Antoine TSHISEKEDI a échoué à garantir les conditions minimales de sécurité, de stabilité et de dignité pour les citoyens.
L’ancien ministre accuse un système miné par la corruption, le tribalisme et le clientélisme, incapable de bâtir un avenir commun. Pour lui, la détérioration des services publics, l’insécurité persistante dans l’Est du pays et la précarité généralisée poussent de nombreux Congolais à tout abandonner pour tenter leur chance ailleurs.
Le contraste avec l’élite au pouvoir
Dans sa tribune, Olivier KAMITATU pointe également un contraste qu’il juge intolérable : « Tandis que le peuple fuit la misère, une élite proche du pouvoir mène une vie luxueuse à Bruxelles.» Il dénonce la mainmise d’un clan sur les richesses du pays — or, cuivre, cobalt — pendant que la majorité de la population s’enfonce dans la pauvreté.
Un acte politique silencieux
Plus qu’un phénomène social, KAMITATU voit dans chaque demande d’asile un acte politique fort : une manière silencieuse mais puissante de désavouer un régime qu’il considère illégitime et déconnecté du peuple.
Il conclut sa tribune par un appel sans détour : «Ce naufrage collectif ne prendra fin qu’avec un changement réel à la tête de l’État. Le pays a besoin d’une nouvelle vision, d’une gouvernance intègre et d’une justice équitable.»
Ali Haddad
