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À travers ce document, l’institution de régulation tire la sonnette d’alarme sur l'inégale représentation des forces politiques dans les bulletins d'information diffusés à l’échelle nationale. Le rapport met en lumière une tendance inquiétante : certaines formations politiques dominent largement l’espace médiatique, au détriment d’autres voix pourtant essentielles au débat démocratique.
«Le pluralisme politique, pierre angulaire de toute démocratie, repose sur la reconnaissance et la coexistence de diverses opinions, idéologies et forces politiques de l'espace public. Il implique un accès équitable aux médias pour l'ensemble des acteurs politiques, remettant ainsi aux citoyens de se forger une opinion éclairée», a déclaré Christian BOSEMBE, président du CSAC, lors de la présentation du rapport.
Selon les conclusions du document, plusieurs médias audiovisuels ne respectent pas leur obligation d'équilibre dans le traitement de l'information politique. Le CSAC souligne notamment une surexposition du pouvoir en place et une faible visibilité de l’opposition, contrevenant aux principes de neutralité et d’équité qui régissent l'information en période démocratique.
Face à cette situation, le CSAC recommande une série de mesures correctives. Parmi elles : la révision des lignes éditoriales, un meilleur encadrement des temps d’antenne consacrés à chaque courant politique, ainsi qu’un renforcement du contrôle de la part des autorités de régulation.
Ce rapport intervient dans un contexte politique sensible, alors que les débats sur les réformes électorales et la transparence du processus démocratique continuent d’agiter la scène congolaise. Le CSAC appelle à une prise de conscience collective, afin que les médias jouent pleinement leur rôle de vecteurs d’information équilibrée et d’expression plurielle.
Ali Haddad
