Ariel NDAYA, commissaire générale honnoraire aux affaires foncières, urbanisme et habitat tire à boulet rouge sur la mesure bannissant du marché la boisson SAPOR qui ne représente que 16% d'alcoolémie.
Ce produit est moins ravageur comparativement à ceux qui restent autorisés à la commercialisation, selon elle, se basant aux indications sur les étiquettes des produits du secteur de vente d'alcool.
Elle cite les boissons KICK contenant 42% d'alcool, BOSHOP 42,8%, et SIMBA WARAGI très prisé par les consommateurs 38%.
Ces derniers deux fois plus nocifs à la santé que SAPOR « doivent être maintenus sur les étagères» , s'étonne l'activiste politique qui juge la mesure d'illogique et floue.
Des soupçons gravitent désormais autour de cette décision répressive qui cacheraient selon plusieurs critiques des objectifs inavouables.
Au-delà de SAPOR dont le gouvernement a suspendu la commercialisation, d'autres marques de qualité douteuse qui n'ont pas été nommées sont concernées par la mesure, selon le ministre provincial de l'intérieur en raison de la préservation de la santé publique. Mais par le passé les produits qui titraient plus de 40% de taux d'alcool étaient interdits à la consommation et faisaient objet de traque à KALEMIE, à l'instar de BISHOP qui affiche 42.8 %.
Cependant, les produits jugés d'illicite demeure dans les kiosques et continuent à «décimer des vies». Le gouvernement estime que l'attrait de la jeunesse aux produits dopant est à la base de la délinquance et du banditisme galopant.
A KALEMIE des cas de personnes mortes par overdose après l'intoxication à l'alcool frelaté ont déjà étaient rapportés.
Ariel NDAYA LWAMBA ne mâche pas les mots face à ce qui est considérée comme diabolisation de l'alcool qui serait à l'origine du recule sécuritaire à KALEMIE et au TANGANYIKA de manière générale.
Pour elle, le goulot d'étranglement pour la province n'est pas à voir dans SAPOR mais plutôt à l'employabilité de la jeunesse.
«En tant que responsables politiques, nous devons nous poser les vraies questions pour découvrir ce qui est à l'origine du mal-être de notre jeunesse. A mon avis le chômage et le manque d'emploi sont à la base de plusieurs maux qui rongent notre jeunesse. Offrons aux jeunes des opportunités d'emploi et nous lutterons efficacement contre le vol, contre le banditisme et contre la consommation abusive et effrénée d'alcool» a conclu Ariel.
Ildephonse WILONDJA