TANGANYIKA-Controverse autour des actifs de la FILTISAF : Crispin PHANZU toujours très attendu au parlement, Christian MWANDO affûte ses armes

Le député national Christian MWANDO NSIMBA KABULO et la délégation des familles des ex-salariés de la FILTISAF ont eu vendredi 09 mai une séance d'échange aucours de laquelle un tour d'horizon a été fait sur le dossier très controversé du patrimoine de cette usine textile en débâcle. 
Basée à KALEMIE, la société Filature et Tissage Africain, FILTISAF fondée le 21 août 1946, a mis la clé sous porte en 1991, suite aux difficultés financières. 

La délégation séjourne depuis plusieurs jours à KINSHASA pour soutenir la démarche de contrôle parlementaire dans l'affaire litigeuse autour des actifs de l'usine et sa nature juridique actuelle. 
Lors de cet échange, les éléments strictement indispensables à la compréhension du problème clivant ont été partagés à Christian MWANDO, l'auteur d'une question orale avec débat adressée à Crispin MBADU PHANZU, ministre national de l'urbanisme et habitat. 
Celui-ci est attendu au parlement pour apporter ses moyens de défenses autour des agissements de son agent MADANGANYO Bébé, chef de division de l'urbanisme et habitat au TANGANYIKA. La cheffe de cette entité accuse les anciens travailleurs de la FILTISAF ainsi que leurs familles d'être en situation d'occupation illégale dans la concession de l'usine, qui serait désormais une propriété de l'État. MADANGANYO manœuvre pour déguerpir ces familles dans le but de reconquérir l'espace, ses bureaux étant déjà installés au sein des bâtiments de l'usine.

Le camp d'en face pointe en revanche la confiscation sans scrupule d'un patrimoine privé des sujets belges qui étaient leurs patrons, sans brandir aucun acte juridique qui reconnaît à l'État ce privilège. 

"Il ya des tiraillements : société privée, société de l'État. Nous, nous défendons que c'est une société privée. Car il n'y a jamais eu d'acte juridique qui a changé la nature privée de la société. Selon la loi de la République pour changer une société privée, changer son statut, il faut qu'il y est l'acte juridique. Dans le cas d'espèce, on a jamais vu un acte juridique, seulement un arrêté ministériel de l'urbanisme et habitat signé en 2017. Un arrêté controversé qui fait référence à un décret de premier ministre qui n'existe nulle part même pas dans le journal officiel", a déclaré Blaise KAZADI, ingénieur et cadre de direction de la FILTISAF. 
Et d'ajouter que «nous n'avons jamais vu le ministre de l'habitat gérer une usine»
Aussi, il fustige l'accaparement de certaines résidences de la société par la division de l'urbanisme. 
«Ce que nous cherchons nous de la FILTISAF, qu'il y est la liquidation judiciaire de la société», a martelé Blaise KAZADI.

Ceci a donné lieu dernièrement à un sit-in de protestation qui a tourné court, car émaillé de violences.
Les manifestatants ont réclamé le versement de leurs décomptes finaux et la suspension sans délai des activités de l'urbanisme et habitat dans les bâtiments de la société.
Le flou persiste autour de la paternité de la FILTISAF. 
Le ministre Crispin MBADU PHANZU doit éclairer la lanterne en apportant les réponses pertinentes à l'engorgement du parlement. Au cas où les explications ministérielles ne seraient pas convaincantes, cette question orale avec débat pourra être convertie en motion de défiance, avait promis l'auteur de la démarche Christian MWANDO KABULO, élu du territoire de MOBA.

Ildephonse WILONDJA
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