KALEMIE | Quand les bruits perturbent la sécurisation : L'État adopte des restrictions contre la pollution sonore extrême

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Le ministère de l'intérieur et sécurité  réactive la lutte contre la pollution sonore à KALEMIE, dans le TANGANYIKA. 
Désormais toutes les activités nocturnes génératrices des bruits de fond doivent diminuer la fréquence de son de 19 heures à 05 heures du matin.
Cette nouvelle restriction, contenue dans le communiqué 008 du ministre KASONGO SALUMU Johnson, vise à favoriser le travail de protection des civils dévolus aux patrouilleurs, à travers une communication sans interférences.
Ceci peut réduire la portée d'echanges entre les agents de sécurité en déploiement pendant la nuit.

Le paysage sonore urbain composé des bars, débits de boissons, maisons d'édition, les églises et les ministères spirituels sont particulièrement cités dans le communiqué 008 et 009. 
Les responsables religieux sont priés à ne pas utiliser les instruments sonores durant les veillées de prière. Cela pour permettre aux patrouilles militaro-policières d'accomplir efficacement leurs missions.

La nuisance sonore devient un enjeu de l'insécurité. 
«Quelques fois les bandits lancent des assauts criminels contre certaines demeures, mais sans que  le voisinage ne s'en rende compte, tellement qu'il y a des bruits aux alentours»,  lance un commentateur.

Des troubles de voisinage avec les édifices de culte 

Dans le quartier BWANA KUTCHA par exemple, le secrétariat affirme avoir enregistré plusieurs plaintes au sujet des tapages nocturnes. 
Il s'agit d'une décision salutaire pour  certaines personnes exposées de manière chronique aux bruits très élevés des activités religieuses. 
Les églises poussent comme des champignons en plein cœur des quartiers où des séances de célébrations s'y tiennent quasiment  tous les jours jusqu'à tard dans la soirée. 
Des adeptes exaltés avec des supplications à Dieu, mêlées à la production sonore extrême des instruments, font grincer les dents à leurs voisins excédés qui disent avoir droit au repos et au calme.

Elisabeth, une habitante du quartier BWANA  KUTCHA, déclare avoir fait part de son indignation auprès de son chef d'avenue au sujet des célébrations bruyantes d'une église voisine. Elle compte beaucoup sur la mise en œuvre de cette décision pour avoir des  nuits plus paisibles.

Cependant, l'État se réserve le droit de sanctionner les contrevenants. La punition pourrait aller des versements des amandes à la saisie des instruments, imagine bien un citoyen sous anonymat.

Ildephonse WILONDJA
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