La FECOFA est de nouveau dans la tourmente. Cette fois, ce sont ses comptes bancaires qui trinquent, saisis à la suite d’un litige contractuel mal géré avec l’équipementier O’Neill. L’affaire révèle un enchaînement d’erreurs administratives et juridiques que la Fédération semble multiplier, malgré la présence d’un Comité de Normalisation censé incarner l’ordre et la rigueur.
La justice a tranché : la rupture de contrat avec O’Neill est jugée abusive. Résultat, plus de 400.000 dollars américains doivent être versés à titre de réparation. Mais sur les comptes de la FECOFA à la Rawbank, seulement 241.000 dollars ont été retrouvés. Trop peu pour couvrir les dommages, mais largement suffisant pour exposer l’état désastreux des finances fédérales.
«Une fois de plus, la FECOFA paie le prix fort de sa légèreté contractuelle et de son mépris des règles», dénonce Prince KYSIMBA, analyste sportif et observateur averti du football congolais.
Pire, les comptes des structures affiliées LINAFOOT, LINAFF, LINAFJ n’ont pas été épargnés par la saisie. Un effet domino qui pénalise l’ensemble du système sportif congolais.
Et l’hémorragie ne s’arrête pas là. Le Comité de Normalisation (CONOR), mis en place pour redresser la Fédération, accumule lui aussi les faux pas : limogeage des SG SITUATALA et KIBUNDULU sans respecter la loi sur les ASBL.
L’article 11 est clair, et son non-respect ouvre la voie à de nouveaux recours judiciaires.
«On nous avait promis des experts. On découvre des amateurs en plein rodage, ignorants des bases légales congolaises », tacle Prince KYSIMBA.
«Le CONOR devient lui-même un facteur d’instabilité », poursuit-il.
Alors que la RDC attendait un tournant, elle se retrouve avec un virage dangereux. Gouvernance opaque, imprudence juridique, et crise de légitimité : la FECOFA donne une nouvelle image d’un football malade, plombé par ses propres médecins.
Et si la normalisation n’était qu’un mirage de plus ?
Rédaction